Lundi 23 juillet
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Tout savoir sur l'orgasme féminin
En quoi consiste t'il?
Un réflexe
A la suite d'une stimulation (stimulation génitale ou extra génitale, sensations
érotiques intenses), le cerveau envoie un message qui traverse la colonne vertébrale et provoque une série de contractions rythmiques de la région interne du premier tiers du vagin, de l'utérus
et de la région anale. Trois groupes musculaires entrent donc en jeu: le releveur de l'anus; les muscles bulbo caverneux; le sphincter strié de l'urètre et le constricteur de la
vulve.
A quel moment ?
L'orgasme se produit au terme de la phase de plateau : quand l'excitation s'intensifie et
que la tension sexuelle et musculaire augmente. Le premier tiers du vagin se gonfle et resserre l'ouverture, les deux tiers du fond du vagin s'arrondissent. Le clitoris se presse contre l'os du
pubis, et les petites lèvres deviennent plus foncées et plus épaisses. Si rien ne vient perturber le processus physiologique (téléphone, bébé qui pleure…), l'orgasme peut alors se produire. La
femme peut aussi connaître des orgasmes nocturnes, qui n'ont pas forcément lieu pendant des rêves à caractère sexuel.
Durée et intensité. L'orgasme
lui-même ne dure souvent que quelques secondes : il peut y avoir de 2 à 3 contractions musculaires, distantes l'une de l'autre de moins d'une seconde. Si toutes les femmes passent par les mêmes
phases, en revanche l'intensité de l'orgasme varie considérablement d'une femme à l'autre… et même d'une fois à l'autre chez la même femme. Chez certaines, des sensations agréables peuvent être
ressenties dans le clitoris, et peuvent s'étendre à tout le pelvis. Les contractions musculaires peuvent aller d'une simple palpitation de la zone génitale à une secousse du corps
entier.
Qu'est-ce qui peut jouer sur l'intensité ?
Les facteurs jouant sur l'intensité de l'orgasme sont d'ordre physiologique (fatigue,
stress) et / ou psychologique (humeur du moment, sentiments éprouvés pour le partenaire). Pour certaines, c'est le sexe oral(fellation ou cunnilingus) qui permet de parvenir aux orgasmes les plus
agréables et les plus puissants. Il peut y avoir 3 ou 4 spasmes, parfois suivis par de petites contractions plus espacées… surtout si le partenaire continue à lécher doucement. Pour d'autres, les
orgasmes les plus puissants sont obtenus par la masturbation… mais ils peuvent aussi être très intenses pendant le rapport sexuel, alors messieurs, ne stoppez pas la stimulation du clitoris, même
pendant l'orgasme.
Les signes révélateurs de l'orgasme.
Pendant l'orgasme, des changements peuvent apparaître dans les expressions du visage. La
femme peut aussi proférer des sons involontaires : gloussements, rires, grognements, cris… si elle ne fait pas de bruit, elle ne pourra sûrement pas s'empêcher de haleter, de pousser de petits
soupirs. Elle peut aussi avoir les jambes qui tremblent, devenir plus faible, ou sembler brièvement déconnectée : elle n'a pas perdu conscience, mais se concentre sur ces sensations agréables,
liées à un sentiment d'abandon. Parfois, c'est tout le corps qui se contracte à chaque spasme.
Juste après l'orgasme, une rougeur peut apparaître sur la poitrine et sur les épaules…
pendant un bref instant. Mais le signe le plus révélateur est certainement le degré de sensibilité des organes génitaux.
Quelques chiffres. Quand a lieu le premier orgasme? Pour 23 % des femmes, avant 25 ans; pour 90 % avant 35 ans. Une femme sur deux pense qu'il est important d'avoir un orgasme au cours d'un
rapport sexuel. C'est à 40 ans que les femmes sont le plus épanouies. Elles sont plus susceptibles d'atteindre facilement l'orgasme grâce à une meilleure expérience sexuelle et une bonne
connaissance de leur propre corps.
Les différents types d'orgasme
Clitoridien ou vaginal ? Le clitoris et le vagin sont deux zones de stimulation capables de provoquer le plaisir orgasmique.
L'orgasme clitoridien est plus aigu. Grâce à la masturbation, la femme peut y parvenir en
quelques minutes. La stimulation du clitoris tend à produire des orgasmes plus intenses. La sensation éprouvée est très puissante. Cet orgasme met en jeu les muscles pelviens et
abdominaux.
L'orgasme vaginal
: c'est, selon Freud, l'orgasme "adulte et supérieur", (contrairement à l'orgasme clitoridien, "infantile et inférieur"). Comme les parois internes du vagin ont des terminaisons
nerveuses, un tiers des femmes affirment qu'elles peuvent avoir un orgasme de cette façon. La stimulation du point G pourrait conduire à un orgasme profond. Des sensations de vagues de chaleur
inondent tout le corps.
Chez certaines femmes, c'est l'éjaculation qui provoque l'orgasme : les contractions du
vagin sont provoquées par la prostaglandine, une substance contenue dans le sperme.
Clitoridien ET vaginal !
Il semble qu'il n'y ait pas d'orgasme en fait strictement clitoridien. Mais la
stimulation vaginale à elle seule ne suffit pas non plus, pour la plupart des femmes, à produire un orgasme. Une femme n'est pas clitoridienne ou vaginale, mais les deux à la fois. Selon Masters
et Johnson, il n'y a en fait qu'un type d'orgasme, provoqué par la stimulation du clitoris et se traduisant par des contractions du vagin. Pour d'autres, il faudrait un orgasme clitoridien
préalable pour parvenir à un orgasme vaginal. C'est en fait la stimulation prolongée du clitoris qui finit par provoquer des contractions de la plate-forme vaginale. Ce réflexe clitoris vaginal
provoque un orgasme superficiel. L'orgasme dit profond se traduit par des contractions utérines régulières, et procure un sentiment de détente. Les deux types d'orgasmes peuvent se produire de
façon simultanée ou successivement.
Les orgasmes multiples.
Si la stimulation et l'intérêt sexuel se prolongent par l'orgasme, certaines femmes (une
sur dix) peuvent avoir une série d'orgasmes les uns à la suite des autres. Comme les femmes mettent plus de temps à atteindre l'orgasme, elles restent plus longtemps dans la phase de plateau, et
peuvent replonger dedans. Contrairement à l’homme, elles ne connaissent pas de période réfractaire et peuvent donc prolonger le plaisir beaucoup plus longtemps. Elles peuvent ainsi avoir 5, 10,
voire 20 orgasmes au cours d'un même rapport sexuel. Mais les orgasmes multiples ne sont pas pour autant liés à la satisfaction sexuelle. En avoir ne devrait pas être un but en soi : en fait,
beaucoup de femmes trouvent même que la stimulation des parties génitales après l'orgasme n'est pas agréable, voire douloureuse.
Les idées reçues sur l'orgasme
Ce n'est pas la durée de la pénétration qui permet à la femme de parvenir à l'orgasme.
D'ailleurs, la pénétration n'est pas la seule forme de sexualité… et elle est souvent insuffisante pour provoquer l'orgasme à elle seule. Trois femmes sur quatre ont besoin d’une stimulation
directe de leur clitoris, par des caresses buccales, ou par la masturbation, pour avoir un orgasme. Certaines femmes doivent avoir une stimulation des seins : cela augmente la production de
l'hormone ocytocine, qui elle-même provoque la contraction des muscles de l'utérus.
Ne pas parvenir à l'orgasme à chaque rapport sexuel n'est pas synonyme d'échec. 40 % des
femmes qui ne parviennent pas à l'orgasme à chaque rapport se disent pourtant tout à fait satisfaites de leur sexualité. La satisfaction sexuelle d'une femme ne dépend pas du nombre de ses
orgasmes. Les orgasmes multiples, et les orgasmes simultanés ne devraient pas être le but à atteindre. Le contrôle et la volonté d'être synchros empêchent au contraire de vous abandonner au
plaisir. Les femmes peuvent avoir un orgasme sans éprouver de plaisir.
Sachez que l'orgasme rend la peau éclatante, améliore le tonus de tout le corps, et a
aussi des effets positifs sur le plan cardiovasculaire.
L'intensité de l'orgasme n'est évidemment pas proportionnelle à celle des gémissements et
des gesticulations qui l'accompagnent.
Un dernier scoop : L'orgasme aurait une fonction plus utilitaire que le simple plaisir.
Une femme éprouverait le désir d'avoir un orgasme à chaque fois que son corps juge que cela peut optimiser ses chances de fécondation. Schopenhauer aurait parlé de ruse de l'espèce. La sexualité
ne viserait qu'à transmettre notre capital génétique. D'ailleurs, les femmes qui ont un orgasme expulsent moins de spermatozoïdes dans la demi-heure qui suit l'insémination. Les spermatozoïdes
sont ainsi plus nombreux à passer du vagin au canal cervical et à l'utérus.
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